Voie des Parisiens TD+ 6a+>5b P2+ - 3 becs

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Après 2-3 semaines de pluie intense dans la région qui nous ont empêché de profiter de l'extérieur, on saute sur l'occasion d'une fenêtre météo de 4 jours pour s'en aller faire cette fameuse voie T.A sur les 3 becs.

Conseillée par plein de copains, on connaissait déjà le cadre et rien que l'idée de gravir un des trois becs et sa paroi si raide en apparence par une voie en 6a max nous titillait beaucoup😋!

Nous voilà donc parti pour dormir au parking et partir dans la voie pas trop tard pour rentrer le soir sur Grenoble.

Dès l'arrivée au parking la veille, l'ambiance de la face s'impose à nous, un mur en apparence très très raide, peu de lignes de faiblesse et une voie majoritairement dans le 5 qui coupe la face, un vrai mystère !

🌞
La paroi est orientée Est/Nord-Est, il y fait vite chaud !
On a été au soleil jusqu'à 13h le 11 mai, pas besoin de partir tôt en été sinon on y crame je pense.
Roche Courbe et la voie des parisiens qui arrive au sommet
Dès la route, l'ambiance et la raideur de la face nous impressionne !

Approche

Tracé de l'approche de la voie des parisiens aux 3 becs, forêt de Saou
Trace de l'approche, bien rejoindre le flanc de paroi sur une vire étroite

Garés sur le parking de la Picourère (Point GPS : 44.6419377,5.2080837), on remonte la piste évidente avant de la quitter au premier sentier cairné vers la gauche.

Le sentier est bien marqué et louvoie en forêt en légère pente avant de se raidir très sérieusement.

Il zigzag peu et monte très raide jusqu'à rejoindre un pierrier sur la droite du sentier.
Dès notre arrivée au pierrier, on a traversé à droite sur un semblant de sentier (mais le chemin original de base semble être plus haut, à flanc de paroi).

🎒
On est monté avec 2 sacs pour équilibrer le poids et on a laissé un sac au début de la vire qu'on est repassé prendre en redescendant par un détour de 3 minutes.

De notre embranchement on a remonté une petite sente qui se fait bien et qui amène à flanc de paroi où l'on rejoint un vrai sentier.

De là prendre à droite, paroi main gauche, et suivre la vire exposée sur ~400m.
La sente devient très fine, un peu herbeuse et alterne plat-montée-descente juqu'à amener à une grosse écaille posée contre la paroi.

⚠️ Attention à ne pas rater l'écaille car la sente continue en balcon sur la vire le long de la paroi

Cette écaille forme une chatière par laquelle on passe pour rejoindre R0.

⚠️
La vire est très exposée, toute chute entraînerait de lourdes conséquences.
Elle est très peu (voir pas?) protégeable (0 arbre, caillou pas bon, etc.) donc un pied sûr et de bonnes conditions (terrain sec, 0 vent) sont de rigueur pour limiter le risque.

👥 Les ouvreurs

Cet itinéraire a été parcouru pour la première fois le 1er et 2 juillet 1961 par Lucien Bérardini, Maurice Gicquel, Robert Paragot, Émile Troskiar.

Après l'avoir parcouru, cet exploit est complètement fou avec le matériel de l'époque, la ligne ne suit clairement pas toujours les lignes de faiblesses et est, parfois, très exposée!

Bravo et merci à eux 🙏

Voie des Parisiens TD+ 6a+>5b P2+ - 3 becs

Je propose ici une version du topo mais le topo C2C est déjà très très précis et suffisant pour parcourir la voie sans problème 🙂

Voie des Parisiens sur les 3 becs
Tracé estimatif de la voie des parisiens

L#= | Cotation topo (ressenti)| Commentaire | Relais | Confort /5⭐
L# | 5b | Longueur variée, ludique mais interactive
De R0 monter droit vers l'unique piton visible et rejoindre l'arbuste avant de basculer sur la dalle à gauche.
Une fois dans la dalle on rejoint vite le relais intermédiaire très inconfortable qu'on saute (1 goujon) pour gravir une fissure et se rétablir au sommet de l'écaille.
Passer dans (oui oui!) l'écaille en écart/cheminée pour rejoindre R1.
⚠️ TOUT sonne creux jusqu'à l'énorme écaille...| 1 goujon + 1 piton | 4 ⭐
L#| 5a (5b/+) | Très belle longueur homogène
Partir droit dans les prises évidente au dessus et suivre le dièdre en ascendance gauche jusqu'à voir au loin un relais sur la gauche.
⚠️ NE PAS LE REJOINDRE !
2-3m avant d'atteindre sa hauteur, traverser à droite sur de bonnes prises pour rapidement voir la chasse d'eau qui permet de redescendre à R2. Se fait très bien en libre en 5c/6a.
⚠️Bien clipper le piton de la chasse d'eau pour que le 2nd soit tirer vers le haut et pas de travers sur la fin de L2.| 1 goujon + 1 piton| 4⭐
L#| 6a | La première difficulté !
Traverser 4m à droite pour rejoindre l'évidente fissure (1 piton) qui remonte en ascendance gauche au dessus du relais avec 2 pas en surplomb (3 pitons) pour se rétablir sur une dalle couchée.
Traverser en ascendance droite jusqu'à dépasser un premier relais pour rejoindre un 2ème quelques mètres pus loin sur 3 pitons| 3 pitons | 2⭐
L#| 5c | Pas si simple mais très pitonnée
Du relais repérer la chasse d'eau qui pend à droite et partir dans sa direction (2-3 pitons). NE pas hésiter à rester bas sur de bons pieds, monter trop haut est + dur.
Une fois dépassée, monter droit en suivant les nombreux pitons espacés de ~3m. Ils amènent à retourner légèrement à gauche pour rejoindre un dièdre herbeux qui se protège facilement et amène au relais.
| 1 goujon + 1 piton | 4⭐
L#| 5c | Longueur coriace sur 2 pas
Du relais, remonter droit dans du très facile jusqu'à trouver 2 pitons, contourner le surplomb par la gauche pour buter sous un autre surplomb que l'on contourne cette fois par la droite.
Une fois contourner, remonter la ligne de faiblesse jusqu'à rejoindre un arbuste.
De là partir à droite en légère ascendance sur de très bonnes prises pour faire relais sur la dalle | 2 goujons | 2 ⭐ (mais ambiance de fou!)
L#| 5b | Ambiaaaaaaance
⚠️Bien traverser à droite et ne pas partir droit !
Du relais, partir à l'horizontale à droite (1 piton visible) sur une sublime dalle sur silex !
Toutes les prises sont crochetantes, pieds et mains mais les ~100+m de gaz sous les pieds ajoutent le petit piment.
Une fois la trav finie (~5-6m), on repère aisément la ligne de faiblesse qu'on va remonter.
Facilement protégeable, très homogène, on la remonte pour rejoindre des gradins raides et rallier R6 | 1 goujon (?) + 1 piton | 4 ⭐
L#| 5a | Départ peu agréable et fin mentale
Du relais remonter la grosse fissure légèrement à droite sur 4-5m puis traverser à gauche (1 piton) pour d'abord rejoindre une autre bonne fissure puis, après l'avoir remonter sur 2-3m, continuer la traverser à droite pour rejoindre le dièdre évasé.
⚠️ Tout sonne creux dans cette section mais rien ne bouge, pour l'instant..
Une fois le dièdre rejoint, le remonter en se faisant léger sur pieds et mains pour atteindre R7 sans décrocher frigo et micro-ondes| 2 pitons + 1 câblé| 5⭐
L#| 6a + 4c (6a + 5b+) | Superbe longueur avec un pas plus dur
Se décaler 3m à droite du relais et monter des "gradins" en 4 jusqu'à rejoindre une belle fissure large.
La remonter (2 pitons dont un neuf) et passer le pas de 6a (difficilement artifable) pour se rétablir au dessus du surplomb. De là continuer 5-6m (improtégeable mais facile) jusqu'à R8.
Sauter le relais et gravir la cheminée évidente et très prisue pour rejoindre une large vire où l'on fait relais
L8 + L9 sur C2C | 2 pitons + 1 câblé| 5⭐
L#| 6a+ + 5b (6a+/b + 5c) | LA longueur clé
⚠️ Ne pas partir à gauche vers le gros dièdre qui donne très envie
Monter droit au dessus du relais jusqu'à rejoindre un premier piton juste au dessus d'un toit.
Forcer le toit par la gauche et traverser (3-4 pitons) jusqu'à rejoindre une fissure évidente.
La remonter (moultes pitons, plus de 7) par une section bien physique et sortir du surplomb. Dépasser un premier relais très inconfortable en dalle (1 goujon + 1 piton) et continuer jusqu'à franchir un deuxième surplomb (5c) pour prendre pied sur une petite vire et faire relais
L10 + L11 sur C2C
| 3 pitons | 5⭐
L#| 5b | Une belle fin en rando verticale et ambiance
Partir en ascendance gauche en remontant des blocs très faciles jusqu'à buter sur le gros dièdre.
De là, partir en ascendance droite sur des grosses prises évidentes jusqu'à rejoindre un petit replat.
Pour finir en beauté, remonter le couloir moussu en ascendance gauche, passer 2 pitons sur une vire et sortir sur le plateau.
Construire un relais en bricolant avec friends, câblés. | Lunule bloc coincé + 2 friends à droite en sortant, plusieurs possibilité mais caillou moyen par endroit | 5⭐

L#= | Cotation topo (ressenti)| Commentaire
L# | 5b | Arrivé au pied de la face, c'est le traditionnel Shifumi qui déterminera qui aura l'honneur de s'élancer et c'est Boris qui le gagne, à lui l'honneur !
Après un léger doute sur la possibilité de clipper une dégaine dans le piton avec la mini chasse d'eau, il court dans la longueur sans trop protéger, ce qui me rassure pas trop!
Je l'entends, de loin, râler de la qualité du caillou puis s'extasier de la taille vraiment énoooorme de l'écaille, hâte de voir ça 😲
Pas déçu de L1, je comprendrai vite vu la sonorité de toute la face que les protections ne donnaient pas très envie, autant se bouger de sortir de là...
Quant à l'écaille, effectivement, énorme c'est le mot, à la limite de la cheminée si l'on passe derrière !
L#| 5a | A mon tour de sortir mes amis les friends !
Peu rassuré par le caillou de L1, je tape sur tout ce qui bouge et récupère de douce sonorités creuses qui ne sont pas celles que j'espèrais... Pour une première GV ensemble, il va m'entendre râler le Boris si c'est comme ça jusqu'en haut...
Au final, après ce court passage très creux, la remontée du dièdre est géniale, très prisue, facile et très protégeable.
Arrivé à la traversée, c'est à l'aveugle que je m'y engage, espérant être avoir visé juste... Pile poil, pas à droite, pas à gauche pile pile pile au milieu!
La chasse d'eau, bien qu'en état moyen, me semble assez bonne pour faciliter la descente et j'hésite pas longtemps pour l'utiliser sur 2 pas et rejoindre le relais.
L#| 6a | Ravi d'avoir le 1er 6a de la voie, Boris part dans la longueur et ne tarde pas à se plaindre de traces de patine (réelles mais peu dérangeante 🙄), ce à quoi je ne peux que lui conseiller un stage à la Pierre Chambertin ou au rond point de Rochepleine pour revoir ses réferentiels de patine..
Il déroule la longueur comme un chef et se rétablit rapidement au dessus du surplomb sans même utiliser tous les pitons en place.
Derrière, avec le sac (les excuses commencent..), je couine fort pour sortir du surplomb, il se pourrait que j'ai raté quelque chose...

Et c'est les mains dans la fissure que je sens des vibrations répétées comme si un truc allait se décrocher, je lui crie "arrache pas la paroi stpppppp" et ce n'est qu'en arrivant qu'il m'explique qu'il était en train de retaper des pitons. Donc, moi, 15m en dessous je sentais la face vibrer sous mes doigts, ok génial, bougeons de là !
L#| 5c | A mon tour et après lecture du topo l'itinéraire semble passer dans une section plus compacte sans mentionner plus de 2 pitons, pas de quoi me rassurer.
Je rejoins rapidement la chasse d'eau et tergiverse 2-3 fois pour comprendre où aller mais finit par tirer sur la corde pour passer cette traversée (attaquée bien trop haut..) et rejoindre la ligne de pitons qui se dévoile à moi pour mon plus grand bonheur.
Bien que proches, les pitons ne donnent pas envie d'être testé et ça grimpe bien, je reste concentré et précis pour me sortir de là et poser enfin un friend !
Derrière, Boris négociera avec brio la trav et ne fera qu'une bouchée de cette longueur.
L#| 5c | Dès les premiers pas, je l'entends râler du nombre trop important de pitons. Trop équipée, pas assez équipée, caillou pas bons, patine, pitons vieux, y a-t-il un moment où l'on arrêtera de se plaindre ??
Malgré ses plaintes, il avance et louvoie facilement entre les surplombs sans montrer une quelconque difficulté et rejoint un deuxième relais inconfortable.
En passant derrière, je manque de peu d'y laisser un friends #3 dont les cames ne sont plus accessibles car il a pivoté avec la corde... Il sort finalement avec un peu d'insistance.
Encore une fois, je couine sur le pas dur en fissure lisse et bien désaxé de la corde (les excuses continuent 🙄) et en profite pour le féliciter d'avoir dévorer ça sans rien voir!
L#| 5b | "Woaw, euh, t'es sûr que le topo il dit pas d'aller rejoindre le beau dièdre au dessus ?? Parce que bon, à droite c'est raide pour du 5b hein.." lui lançais-je avant de partir
Effectivement! Raide c'est le mot, c'est de loin la trav facile la plus impressionnante que j'ai fait ! Un réel bijou, de beaux silex crochettant et on se déplace délicatement pour éviter de tester les (très) vieux pitons et leur ring !
Je profite du dernier piton qui m'a l'air bon pour tirer le portrait de Boris avec l'ambiance de fou que la face fait derrière lui.
Une fois passé la fissure qui se dévoile me rassure, ça va dérouler jusqu'au relais !
L#| 5a | Après quelques doutes sur l'itinéraires, on choisit de louvoyer comme indiqué mais les nombreux pitons offrent trop de possibilités de se perdre... Même si je pense que tous mènent au relais, tous ne passent pas en 5a !
Et l'itinéraire choisi par Boris est non seulement pas 5a mais surtout pas rassurant.. Bien que correspondant au descriptif de C2C, je ne comprends pas que personne ne dise rien sur la qualité du caillou dans cette longueur.
Enfin bref, il se fait léger tout en râlant fort et grimpe rapidement au relais.
Et, derrière, je partage 100%, caillou creux, écailles branlantes, l'en-fer.
Peu confiant d'un #0.4 il me demande ce que j'en pense et bah j'en pense qu'il est bloqué tiens ! Les doigts ne sont plus accessibles mais j'ai une piste 💡 : le caillou est tellement mauvais on a mieux à faire d'y mettre un coup de marteau pour le sortir et Boris qui me crie "J'ai jamais laissé un friend ça va pas commencer aujourd'hui" me convint de le laisser s'en charger, après tout c'est lui qui l'a posé hein 🙄
Je rejoins donc le relais et mouline Boris avec le marteau et un battle friends-caillou-Boris s'entame entre coup de marteau, secousse et triturage. 5-7min après et de nombreux coups, les vibrations ont fait sortir le friends, on peut repartir !
L#| 6a + 4c | Un peu inquiet de me retrouver face à un truc improtégeable comme le vendent certains CRs, je m'élance pas si sûr de moi.
Arrivé sous l'axe de la fissure je croise un #0.3 bloqué et 2 pitons, dont un neuf, qui sont bien agréables. De là, je m'y reprend à 2-3 fois avant d'engager le mouv et de comprendre où est la prise clé pour sortir. La suite est plus simple mais effectivement improtégeable jusqu'à rejoindre le relais intermédiaire.
La longueur suivante pouvant être doublée et en 4c je pars direct dedans mais bon, après quelques pas, JA-MAIS c'est 4c !
Le 5b/+ serait pas volé !
La cheminée est prisue certes mais c'est pas du 4, peut être du IV, HA les anciens, ces comiques !
L#| 6a+ + 5b (6a+/b + 5c) | "Bon du coup ça va dans le dièdre au dessus?" me demande Boris
"Non non, c'est à droite, y a 2 pitons là bas et après là fissure" je lui réponds
"HA ! HA... euh ça a pas l'air commode ça, bon bah.. go ?" me dit-il pas hyper sûr de lui

Dès son arrivée au premier surplomb, je vois que commence à se corser mais il se débrouille très bien et force le mini toit et entame la traversée en gérant son tirage, quel chef!
Arrivé au pied de la fissure il se rend compte de la raideur et prend quelques secondes de repos avant de s'y lancer.
Je le vois se mettre un gros fight pour s'en sortir sans tomber ni artif, c'est beau!
Il me fait rire en posant une dégaine sur un piton et, au pas d'après, en la déplaçant au piton suivant 15 cm au dessus qui lui paraissait meilleur, c'est pas la fin de l'abondance en piton là haut !
Disparu des radars, je sens qu'il va pas très très vite, je soupçonne encore un pas dur mais finalement il rejoint le relais et me crie de le rejoindre.
Pas peu content de pas l'avoir leadé, je suis pas déçu du voyage, c'est effectivement ambiance dès le 1er petit toit et très raide dans la fissure pitonnée. Après ces quelques pas physiques, ça se calme pour quelques mètres avant de rebuter sur un autre surplomb qui en fait un 5b tassé fort à pied joint!
L#| 5b | La der des der est pour moi !
Une échelle de bloc qu'on ferait en solo si on la croisait en rando mais qui, avec 200m sous les fesses, amène à réfléchir chacun de ses mouvements à 2 fois!
Rien de dur et un régal de se balader sur de tels bacs dans cette partie encore verticale avant de rejoindre le plateau.
Une fois là haut, je cherche partout les fameux 2 pitons pour faire relais mais rien n'y fait je ne vois rien. Ne souhaitant pas y passer la journée, je bricole un relais (mon 1er sans aucun piton ou spit) sur-protégé et fait venir Boris qui, dès son arrivée, s'extasie de la vue qui nous est offerte sur la forêt de Saou!

Retour

Arrivé au sommet, ravis de notre journée, la forêt de Saou se dévoile à nous !

La prairie sommitale couverte de fleurs jaunes apportent de jolies couleurs à un paysage déjà splendide !
Et dire qu'on y était il y a tout juste 1 mois et que la neige nous accueillait au sommet ❄️

Forêt de Saou aux trois becs depuis Roche courbe au printemps avec de jolies fleurs jaunes
La forêt de Saou et ses prairies fleuries

Du sommet de Roche Courbe (1545m), on part vers le Sud-Est par un sentier très marqué et aménagé en direction du Pas de la Picourère.

Arrivés au col entre Roche Courbe et le Signal (1559m), on entame la descente raide dans le pas entrecoupée de quelques pas où les mains sont de rigueur.

Et c'est au pas de course, après avoir récupéré le sac, qu'on termine le retour, un vrai régal dans ce terrain roulant en forêt et des conditions excellentes !

🛠️ Matériel

On a suivi les indications du schéma C2C et on est parti avec :

  • 11 dégaines
  • Un jeu du #0.3 au #3 (#3 posés 3 fois) en doublant le #1 (confort mais pas indispensable)
  • Un petit jeu de câblés taille moyenne

A refaire on repartirait avec le même matériel, on a globalement tout posé et les câblés nous ont pas mal servis à compléter les relais où certains pitons tirent la gueule (peut être du zèle mais ça rassure!).

⏳ Durée

Approche : 0h53 à un bon rythme
Prépa à R0 : 0h20
Grimpe : 6h50 tranquille, pas pressé
Pause sommet : 0h35
Retour : 0h32 en courant

Total : ~9h10

💬 Notre avis

Etre à l'aise dans le 5c en T.A permet de sortir sans soucis par le haut

Cette face et cette voie regorgent de surprises !

Son aspect (très) raide nous posait beaucoup de questions quand à la véracité des cotations annoncées et pour une fois on fut agréablement surpris !
On dirait que la voie est continue dans le 5b+c avec 3 passsages très marqués de 6a dont le dernier qui durent 5-6 pas.

Pour les 3 pas de 6 :

  • Le premier passage s'artif sans soucis sur 3 pitons
  • Le deuxième nous paraît quasi obligatoire par l'absence de pitons au dessus du ressaut
  • Le troisième s'artif tout du long sur une ribambelle de pitons +/- neufs et bons.

La voie est quand même bien pitonnée (et heureusement sur certaines sections) et les protections faciles à rajouter quand c'est nécessaire.

Contrairement à de nombreuses voies T.A, l'itinéraires ne suit pas toujours les lignes de faiblesses évidentes et nécessite une lecture fine du topo à chaque relais !

Quant au caillou, comment dire... Tout bouge mais tout tient ?

Honnêtement, c'est pas pire, effectivement beaucoup de prises sonnent creuses, de petits bacs jusqu'à de grosses écailles de +5m mais le passage a quand même bien nettoyé l'itinéraire et si l'on reste de la ligne, on grimpe sur du bon caillou.
On conseille quand même de se faire léger tout du long pour éviter de décrocher le rayon électroménager de Darty..

Enorme respect aux ouvreurs qui ont osés se lancer dans une telle face avec le matériel de l'époque, l'engagement était vraiment important ! ✋

👋 Avant de partir

📒 Topo Voie des Parisiens

📸 Les images

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