#3/4 Traversée de Belledonne en 4j - Du Refuge de l’Oule au Refuge de la Perrière

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L'aventure continue à travers le massif de Belledonne !

Troisième journée sur les quatres prévues pour cette traversée. Après une journée maussade hier où malheureusement la météo ne nous permis pas d'apprécier le paysage, la journée d'aujourd'hui s'annonce merveilleuse avec une petite surprise au réveil qui embellira d'autant plus les paysages.

Traversée de Belledonne en 4 jours du Sud au Nord
Traversée de Belledonne en 4 jours du Sud au Nord

1️⃣ 🏃 28.44km 📈  2744d+ 1840d-

2️⃣ 🏃 28.4km 📈  2818d+ 2754d-

3️⃣ 🏃 25.78km 📈  2525d+ 2546d-

4️⃣ 🏃 27km 📈  977d+ 2460d-

😱
Vous avez raté les étapes précédentes ?
Retrouvez tout le détail ici :
Etape 1 Saint Martin d'Uriage - Habert d'Aiguebelle
Etape 2 Habert d'Aiguebelle - Refuge de l'Oule

3️⃣ Refuge de l’Oule - Cabane de la Perrière

🏃 25,78km
📈 2525d+ 2546d-
⌚ 8h30
🛏️ Refuge de la Perrière (non gardée)
📂 Tracé GPS

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WOAW.

Après un petit déj grand luxe, on découvre émerveillé.es le paysage qui s’offre à nous depuis le refuge : un cirque bien minéral mélangeant cascades, pierriers & paturages, le tout saupoudré d’une fine couche de neige pendant la nuit. Et dire qu’on est descendu droit là dedans hier soir sans même imaginer ce qui nous entourait !

Vue sur les hauts sommets dominant le refuge de l'Oule
Vue sur les hauts sommets dominant le refuge de l'Oule

Col du Morétan - 2503m

Le premier col du jour est le Col du Morétan, à 2503m, il a été bien saupoudré de 3-4cm de neige fraîche cette nuit. Nous remontons, contemplatifs, la descente que nous avions cavalé la veille avant de bifurquer où notre compère d’hier a bivouaqué en direction du col. La montée dans le pierrier couvert d’une fine couche de neige est évidemment plus lente mais change des autres montées. Et tels des gosses, certains en tête de peloton dont on taira les noms dévoilent leur côté poète et écrivent de leur plus beau bâtons des messages très recherchés pour les suivants.

Vue sur le Col du Morétan
Vue sur le Col du Morétan

Au fur et à mesure que l’on s’approche, on ne cesse de se retourner pour admirer ce contraste magique entre le blanc de la neige et le vert intense d’une herbe fraîche, tous deux se côtoyant à seulement quelques mètres d’écarts.

Incroyable contraste entre les sommets saupoudrés et le vert intense des pâturages au dessous du col du Morétan et de la grande Valloire
Incroyable contraste entre les sommets saupoudrés et le vert intense des pâturages au dessous du col du Morétan et de la grande Valloire

Arrivée au Col du Morétan, la vue est incroyable. La satisfaction est telle que c’est le premier col qu’on a la chance de voir sans nuage depuis deux jours !

Vue depuis le Col du Morétan sur la Pointe de l'Aup du Pont à droite
Vue depuis le Col du Morétan sur la Pointe de l'Aup du Pont à droite

Le départ est dur, le panorama offert par le col et son évolution au cours de la journée avec la disparition petit à petit de cette couche de neige nous occuperait jusqu’à la tombée de la nuit.

Mais la journée ne fait que commencer et une longue descente nous attend.

Et c’est avec plus ou moins d’aisance selon les personnes, que nous suivons le “sentier” enneigé passant sur la moraine de pierriers à névé jusqu’à terre plus ou moins glissante et ce jusqu’aux Lacs du Morétan inférieurs et supérieurs.

Descente du Col du Morétan sur la moraine vers les lacs Supérieurs et Inférieurs du Morétan
Descente du Col du Morétan sur la moraine vers les lacs Supérieurs et Inférieurs du Morétan
Le sentier longe les Lacs du Morétan Supérieurs et Inférieurs avec une vue sur le Pic du Frene et la Pointe Bacheux
Le sentier longe les Lacs du Morétan Supérieurs et Inférieurs avec une vue sur le Pic du Frene et la Pointe Bacheux

La délivrance d’un chemin peu aisé pour certain, la fin d’une promenade du dimanche pour d’autre, on se remet à marcher à un rythme plus élevé les 6km qui nous séparent de la prochaine montée jusqu’au Refuge de la Pierre du Carré.

Derrière nous, une vue dont on ne se lasse point, ce contraste neige-paturages, ces sommets abruptes et cette moraine que l’on a descendu.

Vue sur la Pointe de l'Aup du Pont
La Pointe de l'Aup du Pont

Barrage du Carre - Plan de l'Ours

La descente continue en alternant portion roulante et relativement plate et descente raide en forêt. Longeant le barrage du Carre, où quelques pêcheurs sont bien installés, on rejoint vite la piste forestière du plan de l’Ours qui nous permet de terminer notre variante du GR 738.

Naïfs.ves (et rêveurs.ses) que nous sommes, voyant des lacets sur la trace et étant sur le GR, nous pensions que la montée serait clémente. Raté. 500d+ sur 2km. L’ordre entre nous se rétabli petit à petit, les spécialistes de montées reprennent la tête, et c’est genoux dans le menton, les bâtons plantés et les yeux rivés sur les 3m devant nous que nous voilà partis, la récompense est là haut.

Arrivés au sommet de ce mur, le refuge se voit au loin et seul un chemin en balcon nous en sépare. Soulagés, nous apprécions ce chemin et cette pente douce tant attendue qui nous rapproche de notre repas.

Nouvellement gardé après des années d’absence de gardiennage et deux ans de travaux pour une mise au norme, le Refuge de la Pierre du Carré est désormais tenu par un couple fort sympathique ayant bien compris les besoins et envies des randonneurs.es : tarte aux myrtilles, plâtrée de pâtes au pesto, omelettes, Cola, limonades et bières locales et même un coin épicerie pour se ravitailler en nourriture !

Après une énième tarte au myrtilles et une recharge en sucre lent pour certains, nous voilà  reparti pour la deuxième partie de la journée, en sachant bien que le temps était compté.

A vouloir partir light, nous avions fait le choix de partir sans duvet ni matelas. Aucun problème pour les deux premiers jours où les refuges gardés pouvaient nous fournir couverture et literie. Cependant, le troisième jour, nous devrions nous contenter d’une cabane (mais pas n’importe quelle cabane, le Refuge de la Perrière!) non gardée de 18 places. Autrement dit, si nous arrivions et qu’elle était déjà pleine, à nous la belle nuit à même le sol et sans couverture…

Col de Claran - 1956m

Arrivé au Col de Claran (1956m), on repère ce qu’on pense être notre destination du soir. Elle est loin cette cabane, très loin ! Surtout quand on voit que le GR nous fait faire le tour du cirque avant de redescendre juste au dessus du refuge…

Bref, trêve de réflexion, il faut descendre. Et c’est un nouveau terrain qui nous attend : de l’herbe et de la terre ou devrais-je dire de l’herbe et de la boue ! Glissades, pieds dans la gadoue, racines, on se rappelle tous la veille la cheville qui tourne et malgré qu’on se lance des petites blagues, on reste bien concentré pour ne pas faire de même.

Descente du Col de Claran vers le Refuge de Claran
Descente du Col de Claran vers le Refuge de Claran

Nous voilà désormais au pied de la dernière montée du jour, ~850m découpés en 3 parties 500m-150m-200m avec un passage à côté de l’Abri des Ferrices et un point culminant au Col de l’Arpingon (2276m) que l’on ne franchira pas. La fatigue se fait bien ressentir pour certains tandis que d’autres continuent leur promenade à +1000m/h, on est pas tous égaux face au d+!

Dernière montée vers le Col de l'Arpingon avant de redescendre au refuge de la Perrière
Dernière montée vers le Col de l'Arpingon avant de redescendre au refuge de la Perrière

L’arrivée au col s’est fait attendre et soulage les fatigués, le d+ est derrière nous, la pause s’impose…

C’était sans compter sur un échange rapide avec un randonneur qui nous dit avoir quitté le Refuge de la Perrière car déjà bien trop rempli.

Sachant cela, la pause s’écourte drastiquement et un petit groupe avide d’une nuit confortable part en courant vers le refuge. La descente est technique mais sèche, parfois raide, parfois en balcon mais surtout absolument magnifique.

Vue sur la Pointe de la Frèche à gauche et les Grand Moulins en fond depuis le GR738
Vue sur la Pointe de la Frèche à gauche et les Grand Moulins en fond depuis le GR738

Sur le papier le refuge était proche mais les 4km qui nous en séparent nous paraissent une éternité tellement l’enjeu est important…

Au moment où l’on commence à voir le refuge, on y distingue aussi de nombreuses silhouettes devant l’entrée, sur la “terrasse”. Au fur et à mesure qu’on avance, on en compte au moins 12… On ne perd pas espoir mais la nuit par terre commence à pointer son nez.

Refuge de la Perrière

Arrivé à toute berzingue au refuge, on demande aux gens sur place qui a “réservé” un lit et… le compte est bon ! Nous aurons nos 6 places au chaud et sur un lit pour cette nuit, quel soulagement.

Malheureusement c’est pas le cas de tout le monde et surtout de ce groupe UCPA qui arrivent ~30min après nous pour dormir à 11 et qui devront se contenter de la pièce de vie pour poser matelas et duvets..

Malgré l’absence de gardien.ne pour nous concocter un bon repas, on a décidé de rassembler toutes les dernières surprises pour ce dernier jour : saucisson, 1kg de cassoulet tarbais (si si!), un bon gâteau au beurre et 3 crèmes Mont Blanc. Ajouté à nos lyophilisés ou semoule épicé que chacun avait amené, on en ressort repu et bien content de pouvoir dormir au chaud.

On se retrouve ainsi à 30 à manger avec une vue incroyable sur les massifs de Belledonne, des Bauges et de la Chartreuse au loin et la cerise sur le gâteau : un beau coucher de soleil et ses lumière oranges sur les montagnes.

Vue sur le Massif de Belledonne depuis le Refuge de la Perriere
Vue sur le Massif de Belledonne depuis le Refuge de la Perriere
On en profite remercier mille fois Tous à Poêle, un collectif de montagnards (ou presque) qui apporte du beau, du chaleureux et de l’utile aux cabanes, abris, chalets et refuges libres de montagne.
C’est grâce à eux que le refuge de la Perrière a été récemment restaurée pour être ce qu’il est aujourd’hui à savoir : des toilettes sèches, des prises USB alimentées par panneaux solaires, des ustensiles de vaisselle (de la fourchette à la pique de fondue), un super poêle à bois, des matelas protégés, de chaudes couvertures et j’en passe!

Afin d’aider et soutenir l’association, chaque nuit dans le refuge est payante sur la base du volontariat à hauteur de 5€.

Faire un don ou payer une nuit : https://www.helloasso.com/associations/tous-a-poele
Pour adhérer et soutenir : Plus d’informations sur l’adhésion
Les chantiers :Les chantiers

🔙 Etapes précédentes

Etape 1 Saint Martin  d'Uriage - Habert d'Aiguebelle
Etape 2 Habert d'Aiguebelle - Refuge de l'Oule

🔜 Etapes suivantes

Etape 4 Refuge de la Perriere - Aiguebelle

👋 Avant de partir

Ci-dessous les ressources dont vous pourriez avoir besoin pour votre sortie !

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