Nouvelle année, nouvelle bambée avec les copaines !
C’est en ce début de mois d’août que nous avons décidé de tous se retrouver, toulousains, pyrénéens, parisiens et locaux pour traverser le massif de Belledonne en 4 jours.
L’équipe initiale ne cesse de s’agrandir et cette année on partira donc à 7 à l’assaut de tous ces cols et pierriers Belledoniens bien connus et redoutés !
Belledonne, un massif que certains d’entre nous côtoient depuis leur tendre enfance avec leurs parents sans pour autant être parti bien plus loin que des randonnées à la journée. Après toutes ces années, il est grand temps de le découvrir du Sud au Nord, nous disaient-ils à l’orée de ce projet!
Cette année pour ne pas changer, on s’inspire d’un tracé déjà bien connu, celui de la fameuse Échappée Belle : une course redoutée pour son terrain très technique avec de nombreux pierriers et cols à plus de 2500m.
Du côté des hommes, c’est François D’Haene qui détient le record en 2019 avec 23h55 pour 149km et 11400d+ et du côté des femmes c’est Émilie Lecomte qui, depuis 2015, reste imbattue avec 30h09 pour 144km et 10900d+.
Autant vous dire qu’on n’était pas là pour battre ni l’un.e ni l’autre!
ITW de François D’Haene au sujet de l’Echappée Belle
ITW d’Emilie Lecomte après sa victoire en 2015
Notre trace suit aussi le “récent” GR 738 à l’envers (du Sud au Nord), anciennement appelé sentier des bergers, avec quelques variantes pour certains cols.
Néanmoins, avides de chemins peu empruntés, d’endroits sauvages et souhaitant éviter les montées moins intéressantes, on a choisi de partir de Saint Martin d’Uriage, où les parents de Paul habitent, et de faire quelques variantes pour profiter de la vue depuis certains cols d’altitude.
📈 8400d+ 8900d-
⌚ 4 jours
🏞 +16 lacs
〰 +10 cols
🛏️ 2 refuges gardés et 1 non gardé
En tant que néo-savoyard, Paul nous accueillera la veille du départ comme un chef avec une excellente croziflette, de quoi nous booster pour la journée du lendemain.
Et pour changer un peu et s’octroyer un peu de confort et se remplir la panse, cette année on part en refuge pour partir plus light. Cela nous permet de partir avec un sac de trail de 15-20L pour un poids avoisinant les 5-7kg max, de quoi encore courir aisément.
1️⃣ 🏃 28.44km 📈 2744d+ 1840d-
2️⃣ 🏃 28.4km 📈 2818d+ 2754d-
3️⃣ 🏃 25.78km 📈 2525d+ 2546d-
4️⃣ 🏃 27km 📈 977d+ 2460d-
1️⃣ Saint Martin d’Uriage - Habert d’Aiguebelle
Première journée de cette bambée, départ 7h45 de Saint Martin d’Uriage équipés mais pas trop prêt à ce qui allait nous attendre!
Après une courte montée en forêt et quelques pistes forestières où ça papote et ça repapote, carburant essentiel d’une bonne rando-trail, on arrive rapidement à la cascade d’Oursière, célèbre balade à la journée pour les locaux. Quelques mètres de dénivelés supplémentaires nous déconnectent complètement de la civilisation pour nous amener sur des chemins plus discrets dans des paysages montagnards sublimes : le sentiment est unanime, c’est bien cela qu’on est tous venu chercher.
Après une montée entre nuages et éclaircies donnant une ambiance toute particulière à l’instant, Le refuge de la Pra, son plateau et son cours d’eau qui serpente sera notre première pause pour recharger en eau et apprécier ce moment hors du temps.
Col de la Pra, Lacs du Petit et Grand Doménon et Col de Freydane
C’est au Col de la Pra (2167m) que, seulement quelques mètres après l’avoir rejoint, nous quitterons le GR738 pour se diriger vers le Col de Freydane (2645 m). De là commence une montée douce en longeant les lacs du Petit Doménon et du Grand Doménon. Leur couleur bleu turquoise manquera de peu de nous tenter avant de découvrir la température de l’eau !
La technicité du terrain commence à prendre tout son sens dans la dernière montée au col : un pierrier où toutes tailles de pierre se côtoient et dans lequel on louvoie pour en arriver à bout.
Du col, nous apercevons la Croix de Belledonne, une autre célèbre randonnée à la journée pour les locaux, et nous sommes subjugués par l’imposant pic de Belledonne qui trône face à nous et au pied duquel notre sentier passe.
Lac Blanc et Refuge Jean Collet
La première descente réveille nos ischios, les descendeurs.es du groupe sont ravis.es et filent à toute allure jusqu’au Lac Blanc. Malheureusement, la météo ne nous permettra que d’apercevoir ce lac par intermittence et de découvrir sa couleur laiteuse si particulière, si indescriptible qu’elle en devient irréelle.
On préfère se dire qu’on reviendra plutôt que de s’attarder dans le froid, la brume et la pluie qui menace.
Arrivée au Refuge Jean Collet où nous retrouvons le GR 738, on y ouvre notre première surprise, celle de Pablo : Mangue confite et jambon de pays d’Auvergne ! Certains y voient une bonne entrée avant d’engloutir l’omelette du refuge.
Col de la Mine de Fer et Brèche Fendue sous le grand Pic de Belledonne
La deuxième partie de journée est semblable à la fin de la première ; une montée au Col de la Mine de Fer (2400m) après laquelle on passe à la Brèche Fendue le tout sur un chemin, bien que bien tracé, on ne peut plus minéral composé à 120% de pierriers, on commence à s’y faire.
Ce n’est qu’après tous ces cailloux que l’on rejoint assez rapidement l’herbe fraîche pour une longue descente sur un sentier fin qui, en passant par le Pas de la Coche (1989 m), alterne descente raide et balcons jusqu’au Habert d’Aiguebelle. Le tout avec une magnifique vue dégagée sur le massif des Grandes Rousses à l’Est, un régal.
Habert d'Aiguebelle
Après un petit apéro (le cocktail sans alcool est délicieux!) complété par une deuxième surprise à base de fromage et saucisson de Savoie, une douche froide qui revigore et un excellent repas, nous voilà parti pour une bonne nuit avant l’étape 2.
Nuit en refuge oblige, on se doutait bien qu’un.e ronfleur.se allait animer le calme plat de la nuit. Auto-désigné, un (très) prévoyant randonneur nous proposa avant de dormir des boules quies pour s’excuser d’avance de ses ronflements souhaitant ne pas déranger. Un peu surpris de cette adorable mais inhabituelle proposition on s’attendait tous à des ronflements à en faire trembler les murs.
Que nenni! Zéro ronflement de sa part et c’est parmi nous que le ronflement retenti en début de nuit. Connaissant l’animal, on appliqua le processus habituel pour le faire taire et permettre à tout le dortoir de dormir paisiblement.
🔜 Etapes suivantes
Etape 2 Habert d'Aiguebelle - Refuge de l'Oule
Etape 3 Refuge de l'Oule - Refuge de la Perriere
Etape 4 Refuge de la Perriere - Aiguebelle
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